Millefeuille

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Millefeuille, mille paysages contenant milles histoires, mille-strates de sédimentations millénaires, mille connexions, mille point de vues, mille confrontations, mille accords.

L’exposition est conçue comme un grand paysage où cohabitent et dialoguent les oeuvres des artistes.

Caroline Gutlé, Diana Righini, Silvia Lorenz, Ludovic Méhauté, Kuo-Wei Lin, Nicolas Manenti et le duo Eot (essays on typography) de Anna Sartorius et Lilla Hinrichs, questionnent l’expérience collective à travers une sculpture réalisée in situ : Le Millefeuille.

Comment l’artiste garde son identité tout en participant à un travail commun ? Le millefeuille est une superposition de strates ordonnées. Cette sculpture, en bois récupéré, est le résultat de plusieurs personnalités et retranscrit une forme en devenir, jamais réellement finie, ouverte sur mille possibilités.

C’est une sculpture vivante, humaine, fruit d’un travail commun et évolutif qui traduit, à travers une faille, les discussions et les compromis trouvés pendant les différentes étapes. Les artistes s’interrogent sur les traces du temps, sur leur environnement et les histoires issues du quotidien. C’est une métaphore et une expérience du temps et de l’histoire. Comment l’histoire se construit et sous quelle forme elle apparaît? Les oeuvres de chaque artiste sont autant d’histoires personnelles. L’ensemble de « ces strates » racontent une seule grande histoire. Le passé est la construction du présent et la description d’un monde en devenir. Loin d’une certaine mélancolie, les paysages y compris les images de chantiers, de détériorations et de ruines font partie intégrante et dynamique de notre culture européenne. Ces points de vue multiples, ces connexions visibles et invisibles, permettent au spectateur de se déplacer dans un paysage créé par tous.